De nos jours, partout où on va ou presque, la « pleine conscience » (mindfulness) est la toute nouvelle mode. En fait, la « pleine conscience » est tellement populaire que parfois, elle semble être devenue une solution quasi-universelle. Les médecins peuvent y recourir pour améliorer le traitement de leurs patients, les athlètes pour améliorer leur performance, et oui, les parents, pour réduire leur stress et éviter l’épuisement. Mais comment fonctionne la « pleine conscience » ? Est-ce vraiment efficace? Où est-ce qu’une mode?
En dépit de sa popularité nouvelle, la « pleine conscience » est une pratique ancienne qui allie conscience du moment présent et attitude sans jugement. La « pleine conscience » est fondée sur la méthode bouddhiste de la méditation intuitive mais elle ne comporte rien de religieux. Les gens, peu importe leurs croyances religieuses, peuvent la pratiquer. Les praticiens concentrent leur attention sur un point unique et accepte la réalité de la situation telle qu’elle évolue, d’un moment à l’autre. Il s’agit d’un concept plus simple à expérimenter qu’à expliquer. Pour bien comprendre la « pleine conscience », il ne suffit pas de lire sur le sujet, il faut la pratiquer.
Heureusement, presque tout le monde peut pratiquer la « pleine conscience », y compris les gens fort occupés qui vivent à cent milles à l’heure. La pratique de la « pleine conscience » n’exige que du temps, de l’engagement et un esprit ouvert. Les praticiens améliorent leur attention et leur concentration, en plus d’augmenter leur niveau d’acceptation et leur capacité à rester calme quand tout s’écroule autour d’eux.
Les gens mentionnent souvent que la « pleine conscience » les aide à relaxer, même si la relaxation ne figure pas parmi les objectifs escomptés. La réduction de la tension et de la fatigue sont plutôt des effets secondaires courants de la « pleine conscience ». D’autres effets secondaires incluent des stratégies d’adaptation créatives et flexibles et une plus grande capacité à prendre conscience des moments positifs qui parsèment nos journées.
Des travaux de recherche causale bien encadrés démontrent que l’on peut miser sur la « pleine conscience » pour traiter les maladies causées par le stress, la douleur chronique, la dépression, l’anxiété, et bien d’autres conditions. La « pleine conscience » engendre aussi des changements structurels dans le cerveau. Par exemple, elle agit à la baisse sur l’activité dans les régions du cerveau associées à la rumination et à d’autres schémas de pensée non souhaitables. La « pleine conscience » accroît aussi l’activité dans d’autres régions « d’expérience directe » du cerveau et engendre des niveaux plus élevés d’activité gamma, rehaussant davantage la conscience et évitant au cerveau d’être sous l’emprise d’un stimulus particulier. Bref, la « pleine conscience » ne se passe pas que « dans la tête ».
Valerie Repta, M.A., M.S.S., T.S.A., enseigne l’acquisition de compétences centrées sur la « pleine conscience » aux enfants, aux jeunes, aux universitaires, aux cliniciens et aux individus appelés à surmonter des défis à leur santé mentale. Elle anime des groupes de « pleine conscience » (en anglais) et fait de la recherche sur les effets de celle-ci, sur la santé et le bien-être. Vous pouvez la contacter à : vrepta@gmail.com.
Pour s’inscrire à un atelier sur la « pleine conscience » (en anglais), il suffit de cliquer ici pour consulter le calendrier de formation des SIJE (Services d’intégration pour jeunes enfants).