Quand on favorise les interactions entre pairs, il faut savoir que les enfants d’âges différents interagissent de façon différente et que la qualité des amitiés évolue à mesure qu’ils vieillissent. Voici quelques caractéristiques des enfants d’âge scolaire dont il faut tenir compte.
- Maternelle à la 1ère année – Les enfants acceptent de jouer avec n’importe qui.
- 2e et 3e années – Les garçons et les filles s’évitent.
- 4e année – Le concept du « meilleur ami » prend forme.
- 5e année – Les groupes de garçons sont mieux établis.
- 6e année – Deux éléments régissent les liens d’amitié : la compréhension mutuelle et l’affection.
Le manuel Intervenir avant de réagir… présente les principes de base des programmes visant à établir et faciliter des interactions positives entre pairs. Un programme de qualité ciblant des enfants d’âge scolaire provient d’une philosophie claire et inclusive; procure un sentiment de sécurité physique et émotionnelle; et est délibérément structuré en vue d’engendrer des relations positives et solidaires. Au plan des facteurs environnementaux, mentionnons l’espace physique, la structure et les transitions, les réponses du personnel éducateur, et la programmation. Pour en savoir davantage, veuillez consulter votre exemplaire d’Intervenir avant de réagir….
Pour faciliter les interactions entre pairs, les stratégies et techniques suivantes peuvent être utiles.
Le modelage (aussi connu comme la modélisation), se manifeste lorsqu’une éducatrice ou un éducateur participe aux jeux des enfants dans le but de faciliter et de modeler des interactions et du langage.
Dans le cadre du jeu, de routines et de transitions se trouvent souvent des moments propices à l’apprentissage. Le personnel éducateur devrait saisir ces moments, surtout quand des occasions de socialisation se présentent. Par exemple, le personnel éducateur peut souligner et commenter les similitudes entre ce qu’aiment et ce que n’aiment pas les enfants. Quand une éducatrice observe que deux enfants portent un article de vêtement identique ou similaire – couleur ou style -, elle peut dire : « Les amis, Ben et Ezra portent une chemise bleue. Est-ce que l’un d’entre vous aime aussi le bleu? Oui?! Toi, Ben et Ezra aimez la couleur bleu! » Elle peut élargir la conversation en parlant lors du cercle, à l’heure du repas ou lors du jeu libre, de ce que les enfants aiment et n’aiment pas, (p. ex., jouets, activités, animaux ou aliments préférés).
Le jeu de rôles peut aussi renforcer les interactions entre pairs en attribuant aux enfants des rôles familiers mais structurés en fonction d’un thème. Par exemple, en jouant à l’épicerie, un enfant tient le rôle du caissier et l’autre, du client. On peut aussi engendrer des interactions entre pairs en utilisant des formules parlées simples : « Que veux-tu acheter? » « Ce sera 5 $, merci! »
Les stratégies en matière d’interactions, c’est quand vous invitez des enfants qui ont de solides habileté sociales à devenir le partenaire d’un pair et à participer à une activité structurée amusante, par exemple un projet de collage, d’art culinaire, de construction ou de peinture. Les jeux collaboratifs, par exemple chanté « En bateau mamie», et les tâches d’aide, telle la distribution d’instruments de musique lors d’un cercle, sont d’autres façons d’établir des liens entre des enfants. Les enfants ayant de solides habiletés sociales peuvent faire de bons modèles, des partenaires de jeu, des solutionneurs de problèmes ou des « coachs » pour les enfants qui sont en train de faire l’apprentissage d’ habiletés sociales.
De l’équipe des SIJE