Une saison d’hockey inoubliable

Hockey WP

Freeimages.com / Dave Di Biase

Je me souviens de ce jour au mois de juillet où mon mari Robert a suggéré que notre fils de 7 ans, Tyler, se joindre à l’équipe locale de hockey en septembre. Mon cœur se serra. Comme Tyler avait un retard de la parole et du langage, il n’avait pas le même niveau de langage que ses pairs et avait du mal à se faire comprendre. Bien qu’il ait beaucoup d’amis, ses frustrations avaient parfois des incidences au plan social. Robert croyait fermement que le hockey améliorerait les habiletés sociales de Tyler, l’aiderait à se sentir comme faisant partie d’une équipe et l’exposerait à des expériences de vie comme les autres enfants de son âge. Je me demandais s’il était déjà trop tard pour lui de commencer à jouer au hockey. J’ai ensuite réalisé que les avantages potentiels étaient plus importants que mes inquiétudes liées à son intégration, puis j’ai cédé.

 

La saison a débuté, puis Robert s’est porté volontaire pour être l’entraîneur de l’équipe, alors que je me suis proposée comme gérante. La vraie raison de ma folie était de me rapprocher de Tyler pour l’aider, le cas échéant. Tyler a plongé dans le sport avec enthousiasme. C’était un joueur au milieu du peloton et semblait prendre plaisir à jouer avec ses coéquipiers, à mon grand soulagement. Quelle surprise!

Bien que les parties de hockey se déroulaient bien, c’en était tout autre des pratiques. Tyler n’aimait pas partagé son papa avec les autres joueurs. Il était difficile pour lui de distinguer les rôles de « papa » et « d’entraîneur ». Il patinait parfois sur le côté de la patinoire et boudait s’il pensait que son papa ne lui portait pas suffisamment attention. Il était difficile pour moi d’observer ce comportement et la situation ne s’est pas améliorée au fil de la saison.

J’ai communiqué avec Valérie Marcoux, notre consultante‑ressource des Services d’intégration pour jeunes enfants. Elle avait toujours été de bon conseil et cette fois-là ne fit pas exception. Valérie a créé une histoire sociale merveilleuse intitulée « Mon papa l’entraîneur » et y a ajouté le nom de Tyler, des images et des détails pour en faire un récit personnel. Il adorait l’histoire. Nous la lisions souvent, surtout avant les pratiques. Nous utilisions également un système de motivation, qui lui permettait de gagner des cartes Pokémon. Lentement, à l’aide de ces deux outils, le comportement de Tyler a changé, car il a compris que son papa était là pour tous les joueurs, dont lui-même. Plutôt que d’être triste d’avoir son papa comme entraîneur, il en était fier.

Finalement, le hockey était bon pour Tyler. Il a découvert des domaines d’intérêts communs avec ses coéquipiers, ce qui lui a permis d’établir plusieurs nouvelles amitiés. Au cours de la saison, il est devenu un enfant confiant qui a compris la contribution qu’il apportait à son équipe. Comme il a appris que les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite, sa patience et son autonomie se sont également améliorées. Au printemps, son équipe a remporté le championnat de division, et Tyler a même marqué un but au cours de la dernière partie. Son estime de soi a augmenté (peut‑être un peu trop!). Quant à moi, j’ai appris à avoir un peu plus confiance et à m’inquiéter un peu moins.

Une maman de hockey fière